Prétendant à sa petitesse
Un charme s'est posé
Sur mes fantasmes les plus fous.
J'avais pourtant osé,
Goûté à tout jusqu'à mon soûl.
Je me croyais solide
Et paradais, fier comme un paon,
Provoquant les timides
Afin de rire à leurs dépens,
Et voilà qu'aujourd'hui
Mon panache est tombé plus bas
Que terre, semblant avoir fui,
Lâche ! le navire et ses rats.
* * * * * *
Un charme s'est posé,
En douceur, comme un papillon,
Comme pour apaiser
Mes ardeurs, mon orgueil de lion.
Moi qui croyais que rien
N'aurait ébranlé mon prestige,
Tombé de haut, j'en viens
A savoir ce qu'est le vertige !
Et voilà qu'aujourd'hui
Le félin n'a plus sa superbe.
Piteux, il est réduit
À ruminer, honteux, son verbe...
* * * * * *
Un charme s'est posé,
Arrêtant tout autour de moi.
Cassé, décomposé,
Dans ses yeux vert d'eau je me noie.
J'ai posé ma couronne
Sur le trône où j'ai abdiqué ;
Je suis chat, je ronronne,
Presque soumis, domestiqué.
Me voilà aujourd'hui
Sans artifice ni altesse.
Sans royaume, je suis
Prétendant à sa petitesse.
Texte écrit les 28/10 et 30/11/2010.
Frédéric NYEL © (alias FredOueb)
Commentaires
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- 1. Romane Le 04/12/2011
J'adore ! La raison en est simple : c'est la découverte de la réalité, la juste valeur remise en question, et dieu sait si cela nous arrive souvent, tout au long de la vie.
Voilà.
Amicalement,
Ro
=> Frédéric NYEL : Une juste réalité ?...
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