Coquillages incrustes, assez !
Du sable à perte de vue, un littoral longiligne,
Une plage dépourvue d'un quelconque objet indigne,
Tel que le varech séché qui pue et attir' les mouches,
Où vienn'nt aussi se cacher nombre d'insectes bien louches...
Rien de tout ça ! Tôt ce matin,
Ils ont encor frappé en douce,
Ont rendu le sable satin
D'une blancheur qui éclabousse.
Refrain :
Mais laissez-moi donc ma plage
Avec ses algu's, ses coquillages
Et ses jolis bouts de verre
Usés, polis par la mer.
Je n' veux pas d'un beau rivage
Lissé par les sillons sages
Du tamis d'un gros tracteur,
Mêm' si c'est un nettoyeur !
Des transats bien alignés sous un parasol pour deux ;
Un' rôtissoir' désignée pour Parisiens dédaigneux
Qui se plaign'nt de la chaleur, trop de vagu's ou pas assez,
De la marée, de l'odeur. Qui sont ces incrustes ?... Assez !!
Mais dans tout ça, tôt ce matin,
Ils ont ramassé un tas d'merdes
Que ces délicats citadins
Sans le faire exprès, bien sûr, perdent...
Au refrain
Les mégots et les papiers et tous les sacs en plastique
A fin août s'en sont allés avec la saison touristique.
Les transats, les parasols ont rejoint les cornets d' glace
Dans un' remise, un sous-sol où il n'y a plus de place.
Et sans tout ça, tôt ce matin
Les algues et les coquillages,
Sur le sable, ont fait un dessin :
Celui des vagues et leur sillage...
Au refrain
Texte écrit les 4/02 et 28/08/2010, à "musiquer"
Frédéric NYEL © (alias FredOueb)
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