Puisque tu es venue


Puisque j'avais presque épuisé
L'inspiration d'espoirs défunts,
Là même où j'ai souvent puisé,
Usé, son insidieux parfum,


Puisque j'avais cru jusqu'au bout
Pouvoir dompter mes moindres peurs,
Me forcer à rester debout,
Fuyant cette douce torpeur,


Refrain :

C'était le bon soir pour franchir
Le pas, sans même y réfléchir.
C'était le bon soir, et pourtant
Tu as comme arrêté le temps :
Juste avant que je ne succombe,
Tu as enluminé ma vie
Qui avait un pied dans la tombe ;
Tu as réveillé mes envies !


Puisque j'avais tout essayé
Des paradis virtuels faciles,
Ces bonheurs qu'on a conseillés
À ma confiance alors docile.

Puisque malgré le temps qui passe,
Combattre devient impossible,
Puisqu'aujourd'hui ma carapace
N'est plus une armure invicible,


Au refrain


Puisque le feu de mes passions
S'éteignait immanquablement
Sous des cendres sans émotion,
Attisé par l'isolement,

Puisque, la nuit venue, j'ai su
Qu'il serait temps, qu'il serait l'heure,
Que rien ne prendrait le dessus ;
Peu m'importait que l'on me pleure...


Au refrain


Puisque tes yeux se sont plongés
Dans mon regard sans retenue,
De mes adieux j'ai pris congé,
Puisque, ce soir, tu es venue.

 

Texte écrit le 16/08/2004, à "musiquer"

Frédéric NYEL © (alias FredOueb)

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